Project Description

16. Projection – Mapping vidéo

DESCRIPTION

La projection permet aux militant-es de diffuser leur message, en toute sécurité, parfois même légalement et sans pénétrer sur le lieu interdit ou symbolique choisi. Construit graphiquement sur ordinateur, le contenu peut s’avérer plus créatif, plus dynamique qu’une simple bannière. Cependant, cette technique coûte encore relativement cher surtout pour les très grandes projections.

L’esprit reste le même que pour la diffusion de message de grande taille : dénoncer, sensibiliser et convaincre une large audience.

RESSOURCES : 

(budget)

La vidéoprojection réalisée par des professionnels peut coûter un certain prix. Il faut donc prévoir un budget de quelques milliers d’euros.

(nombre de participant.es)

/

(science de l’information et de la communication).

Il faut mettre au courant les médias pour qu’ils diffusent cette action extraordinaire et souvent insolite.

(légalité)

La projection peut être soumis à une autorisation.

(bois, pancarte, bannières).

Vidéoprojecteur, ordinateur, etc.

(passif, actif, agressif, ténacité, courage)

/

(compétence manuelles, artistiques, créatives, physiques, techniques, rédactionnelles, technologiques).

Graphisme, mapping vidéo, conception et montage

(fenêtre d’opportunité)

Le soir le mapping se voit mieux.

EXEMPLES :

Greenpeace, lorsqu’il n’accroche pas des bannières, projette leurs mapping vidéos sur les centrales nucléaires, sur les parlements, sur les entreprises. En 2013, l’ONG reproduisait une fissure sur la centrale nucléaire de Triscastin grâce au mapping vidéo. En Juin 2019, elle projetait une bombe à retardement sur la commission européenne pour l’exhorter à agir pour le climat.

En 2016, Amnesty International, Vluchtelingenwerk Vlaanderen et le CIRÉ (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers) projetait une animation vidéo de bateaux et de bombes sur la façade du cabinet du Secrétaire d’État fédéral à l’Asile et la Migration, Theo Francken. L’objectif est d’appeler le gouvernement à changer sa politique de visas humanitaires.

En décembre 2020, le CNCD-11.11.11 (Centre National de la Coopération au Développement) diffusait simultanément dans plusieurs villes wallonnes une animation vidéo sur des monuments symboliques dans le cadre de leur campagne Tax Justice Now. Cette campagne intervient en pleine crise du covid-19 pour dénoncer l’évasion fiscale et le manque de recettes pour financer les services publics.

« Ce vendredi 4 décembre 2020, à l’invitation du Réseau Justice Fiscale, du FinancieelAktieNetwerk et du CNCD-11.11.11, Saint Nicolas a annoncé (voir la première vidéo) la fin des cadeaux fiscaux accordés aux multinationales et aux plus riches à travers une action organisée simultanément dans divers lieux symboliques en Wallonie et à Bruxelles. Il répondra ainsi au souhait de la population. En effet, selon un récent sondage Ipsos, près de huit Belges sur dix sont favorables à une taxation unitaire des multinationales et un impôt européen sur les grands patrimoines »[1].

Le 9 décembre 2020, suite à la condamnation de 17 syndicalistes à des peines de prison avec sursis pour « entrave méchante à la circulation » – alors qu’ils exerçaient le droit de grève – la FGTB Liège-Huy-Waremme projetait sur les murs du palais de justice de Liège une vidéo « syndicalistes mais pas criminels ». Le lendemain, le 10 décembre, Journée internationale des Droits Humains, des rassemblements pour soutenir le droit de grève et le droit de manifester avaient lieu dans plusieurs villes du pays. « Nous voulons attirer l’attention de l’opinion publique sur les dangers d’un tel verdict pour l’ensemble des mouvements sociaux ».

[1] https://www.cncd.be/lightshow-justice-fiscale