La France, en Mai 68, sera le théâtre d’une grande créativité graphique pour dénoncer les mesures gouvernementales et le patriarcat. Les graffiti des étudiant.e.s y auront une place centrale : « il est interdit d’interdire » ; « Vivre sans temps morts, jouissez sans entraves » ; « sous les pavés, la plage ».

En 2020, en Belgique, un tag illisible est réalisé sur la façade du Centre Jean Gol à Bruxelles, centre d’étude du Mouvement Réformateur. Durant la pandémie de Covid-19, l’objectif de ce tag est d’exprimer un désaccord avec les politiques appliquées par le MR.

Un train de la SNCB a été tagué avec la phrase « Please, I can’t breathe » (S’il vous plait, je ne peux pas respirer ») en référence au décès de Georges Floyd à Minneapolis et au mouvement de protestation contre les violences policières et le racisme. Ce tag a été réalisé par le collectif international 1UP Crew qui réclame la « Justice pour George Floyd et pour toutes les victimes de l’abus d’autorité ».

Chaque mouvement populaire, de masses et de rue, est embelli de graffitis : « Nos doléances sont sur vos murs », « on peut effacer nos paroles mais pas notre rage », « on déclarera nos manifs quand ils déclareront leurs revenus », « Yellow is the new black », « ensemble, bâtissons un monde sans brocoli », « j’ai pas attendu Facebook pour écrire sur un mur ! », « nous sommes de celles qui s’organisent : on ne repassera plus jamais vos chemises ! », « demain s’ouvre au pied de biche », « le vrai désordre, c’est l’injustice », « on n’entre pas dans un monde meilleur sans effraction ».