Project Description

47. Canular et humour

DESCRIPTION

Le canular est une action qui met l’accent sur le détournement, la blague, les fausses informations pour dénoncer une injustice et faire réagir la/les cibles. Il vacille entre une touche d’humour et de sérieux. On doit y croire et en douter à la fois. Il trouve un équilibre entre exagération, absurdité et réalisme. Il demande une grande créativité et beaucoup de malice. L’objectif est qu’à la fin de l’action, les dupé-es remettent en question leur perception du problème ou de la situation. Finalement, il y a tellement d’impostures dans ce monde qu’une de plus ou de moins…

RESSOURCES : 

(budget)

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(nombre de participant.es)

Une veille doit mobiliser un certain nombre de personnes.

(science de l’information et de la communication).

Pour que l’action ait une répercussion politique, la présence de média permet de donner de la visibilité à l’action.

(légalité)

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(bois, pancarte, bannières).

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(passif, actif, agressif, ténacité, courage)

Une grande maîtrise de soi. Un sens de l’improvisation.

(compétence manuelles, artistiques, créatives, physiques, techniques, rédactionnelles, technologiques).

Le don de la tromperie et l’étude des cibles.

(fenêtre d’opportunité)

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EXEMPLES :

Le collectif The Yes Men sont passés maître en la matière de canulars. En 2004, un des Yes Men se fait passer pour un porte-parole d’une entreprise, Dow Chemical, propriétaire de Union Carbide, l’entreprise à l’origine de la catastrophe de Bhopal et tient des propos en direct sur la chaîne de télévision BBC World qui feront chuter l’action boursière de Dow de 2 milliards de dollars en 23 minutes. Le 12 novembre 2008, ils diffusent à cent mille exemplaires dans les rues de New York un faux numéro du New York Times titrant à la une Iraq War Ends (« La guerre d’Irak est finie »).

Il ne s’agit là que de deux exemples parmi tant d’autres : https://theyesmen.org/

En octobre 2011, le mouvement Occupy Wall Street crée une journée « Corporate Zombie Day » où les militant-es déguisés en zombie parcourent les rues du quartier des affaires de New-York en chantant « I smell money [je sens l’argent] ». L’objectif était de dénoncer l’avidité des entreprises et les inégalités sociales et économiques.