Project Description
75. Refus de payer les locations
DESCRIPTION
Le refus de payer les locations est considéré comme une grève des loyers. Pour défendre le droit au loyer, s’opposer au principe de propriété locative ou exprimer leur désaccord face à des loyers trop élevés, les locataires d’une propriété ou d’un terrain arrêtent de payer le montant prévu dans leur contrat. Cette action s’organise de manière individuelle ou collective, néanmoins, un nombre important de participant augmente les chances d’arriver à un accord avec les propriétaires. Cette action peut mener à l’expulsion ou à des poursuites et il est important d’obtenir l’expertise juridique nécessaire car le droit de grève des loyers n’existe pas (encore).
RESSOURCES :
EXEMPLES :
Le refus de payer des locations est une action qui a été utilisée à travers l’histoire pour défendre les droits des locataires. Par exemple, en 1964 à Harlem, un quartier de New York, pour protester contre les logements insalubres et la négligence des propriétaires, environ 5.000 familles refusent de payer leur loyer. Le mouvement s’étend à d’autres quartiers et dénonce également les politiques fédérales américaines racistes et de sous-investissement. Certaines revendications sont acceptées et le tribunal de New York force les propriétaires à faire des réparations.
En 2016, environ un millier d’étudiant.e.s de l’University College de Londres organisent une grève des loyers pour dénoncer les prix trop élevés de ceux-ci qui continuent à être augmentés par les propriétaires. Ils et elles obtiennent un recul des augmentations.
Lors de la pandémie de Covid-19, de nombreux travailleur.se.s perdent leur emploi et ont des difficultés pour ou sont dans l’incapacité de payer leur loyer. Partout dans le monde, des grèves des loyers s’organisent pour défendre le droit au logement. À Bruxelles par exemple, une grève des loyers est mise en place et un collectif fournit les informations nécessaires pour contacter les propriétaires ainsi qu’une expertise juridique.
« Le mouvement de la Grève des Loyers en Belgique s’est organisé autour d’un constat évident : alors que les loyers sont couramment déjà bien trop élevés, les mesures de confinement aggravent la situation puisque de nombreux travailleurs – souvent les plus précarisés – se retrouvent sans revenus ou avec des revenus diminués depuis le mois de mars. Il est donc essentiel de demander une diminution ou une annulation des loyers pour éviter une explosion des expulsions post-confinement »[1].
[1] https://www.grevedesloyers.be/?fbclid=IwAR1spONy4erpli0IOmHwgByj4Io5p62rXh1cCNde5pK45DM6kNfl_vea4hc
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