L’occupation est une action non-violente qui se décline de nombreuses façons toujours sur le même principe de base : se tenir en un lieu, l’occuper et parfois le défendre.  Elle peut être illégale lorsqu’après l’invasion d’un lieu interdit on décide d’y rester. Le lieu de l’occupation a évidemment toute son importance qu’il soit symbolique, l’endroit d’une injustice ou stratégique de par sa localisation. L’occupation peut se faire debout, à vélo, à cheval, en voiture, en bateau et par n’importe quels autres moyens. Elle peut être calme et disciplinée ou bruyante et spontanée.

L’occupation debout (stand-in) se réalise souvent calmement à l’image de personnes qui attendent leur tour dans une file. Elle intervient souvent quand des droits ou une injustice est commise dans un lieu. Par exemple, les activistes des droits civiques aux États-Unis occupaient les administrations, les restaurants ou les entreprises qui discriminaient les noirs et refusaient de les recevoir au même titre que les blancs. Par cette action, les occupants demandaient l’égalité de traitement. C’est alors la police ou parfois les agents de sécurité privés qui mettent fin à l’occupation. Il arrive que la fin soit plus violente si l’extraction des occupants se fait par la force.

L’occupation non-violente peut déboucher sur l’installation à long terme d’un squat. Dans ce cas, le message porté par les occupants est celui de l’accès au logement, de la lutte contre la pauvreté et de l’utilisation des espaces vides. L’occupation sur le long terme d’un bâtiment débouche sur d’autres actions et sur des projets collectifs souvent associés à l’autogestion.