Project Description

97. Invasion non-violente

DESCRIPTION

Lorsque des activistes souhaitent investir un lieu stratégique ou symbolique dont ils remettent en cause l’utilisation par l’État ou une entité privée, on parle d’invasion non-violente. Les activités sur le lieu peuvent être militaires, polluantes, immorales.  Les invasions non-violentes se font sur des lieux interdits d’accès ou privés. Elles sont illégales. En ce sens, les activistes peuvent rencontrer une forme violente de répression policière ou privée. C’est une action de désobéissance civile.

RESSOURCES : 

(budget)

/

(nombre de participant.es)

Dépend de l’endroit mais bien souvent c’est une action de masse.

(science de l’information et de la communication).

Inviter les médias comme témoins après l’invasion.

(légalité)

Ces actions entrainent parfois des poursuites judiciaires.

(bois, pancarte, bannières).

/

(passif, actif, agressif, ténacité, courage)

Face à la violence, savoir rester calme et non-violent.

(compétence manuelles, artistiques, créatives, physiques, techniques, rédactionnelles, technologiques).

Des techniques et tactiques de désobéissance civile.

(fenêtre d’opportunité)

Bien choisir son timing.

EXEMPLES :

En 2018 en Allemagne, des milliers d’activistes du mouvement « Ende Gelände », rejoint par d’autres activistes climatiques européens se réunissent, envahissent et bloquent la mine de charbon de Garzweiler, une des mines les plus polluantes du pays. Leur objectif est de réclamer la fin de l’extraction du charbon et des centrales nucléaires pour transiter vers des énergies vertes. Le mouvement « Ende Gelände » organise des invasions chaque année. En 2018, c’était la mine de Hambach, la mine la plus polluante d’Europe.

L’ONG Greenpeace recourt très souvent à l’invasion non-violente pour alerter sur les problèmes de sécurité des centrales nucléaires. En 2018, avec un drone aux allures de spiderman dans la centrale du Bugey. En 2014, physiquement à la centrale nucléaire de Fessenheim où les activistes ont accroché des bannières sur le toit du réacteur et ont envahi également l’endroit avec des zodiacs.

« l’ONG environnementale Zéro fossile avait investi le musée du Louvre en mars 2017 afin de dénoncer les accointances des compagnies pétrolières avec le milieu culturel. Le musée du Louvre bénéficie d’un « mécénat » du groupe Total… En rappel aux marées noires, une quarantaine d’activistes se sont allongés devant la victoire de Samothrace, en silence, avant d’être délogés par la sécurité du musée. Sur une vidéo postée par l’association, on peut entendre une voix off: « Le Louvre soutient Total, Total soutient le Louvre » »[1].

[1] lalibre.be/belgique/hacking-de-l-ecran-geant-de-la-place-de-brouckere-ni-le-premier-ni-le-dernier-photosvideos-5b8ea6f6cd70ef4bea87f92d