Project Description

85. Jeûne

DESCRIPTION

On parle de jeûne militant, appelé aussi grève de la faim, quand un individu ou un groupe d’individus décident de ne plus s’alimenter pour revendiquer une cause spécifique. Cette action exerce une pression psychologique sur les autorités. Il y a deux types de jeûnes. Le premier est la grève de la faim limitée qui implique qu’avant le début du jeûne, les participant.e.s se mettent d’accord sur une date de fin pour empêcher des risques de santé trop importants. Le deuxième implique des risques mortels car il s’agit de la grève de la faim illimitée. Les militant.e.s investi.e.s dans cette lutte ne s’arrêtent que dans le cas où leurs revendications sont reconnues par les autorités.

RESSOURCES : 

(budget)

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(nombre de participant.es)

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(science de l’information et de la communication).

Il faut mettre au courant les médias pour qu’ils diffusent cette action et qu’elle atteigne sa cible.

(légalité)

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(bois, pancarte, bannières).

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(passif, actif, agressif, ténacité, courage)

Il faut de la ténacité, de la patience et du courage pour participer à ce genre d’action.

(compétence manuelles, artistiques, créatives, physiques, techniques, rédactionnelles, technologiques).

Un entrainement physique et psychologique est nécessaire.

(fenêtre d’opportunité)

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EXEMPLES :

Dans l’histoire, de nombreux prisonniers et prisonnières participent à des grèves de la faim car ils et elles considèrent cette action comme leur seul moyen d’expression. Par exemple, des prisonniers républicains irlandais organisent une grève de la faim en 1981 pour revendiquer l’indépendance nord-irlandaise vis-à-vis du Royaume-Unis. La lutte oppose Margaret Thatcher et les prisonniers dont dix décèdent. Bobby Sands, élu député en prison, en fait partie.

 

En mai 2008, 170 migrant.e.s réclament leur régularisation en organisant une grève de la faim à Bruxelles. Des organisations de soutien rejoignent l’action. Ils et elles souhaitent un allègement des procédures d’asile et de l’immigration.

Pour protester contre la répression à l’encontre du groupe de musique révolutionnaire Grup Yorum, deux de ses membres, Helin Bölek et Ibrahim Gökçek, entament une grève de la faim. Emprisonnés, ces deux membres sont libérés pour raisons médicales. Ils continuent leur grève car les autres membres ne sont pas libérés, le groupe fait toujours partie des listes terroristes et le groupe n’est pas autorisé à se produire en concert. Après 288 jours sans s’alimenter, Helin Bölek décède le 3 avril 2020 et Ibrahim Gökçek poursuit son jeûne.