Project Description
67. Opération ville morte (ou rester chez soi)
DESCRIPTION
L’opération ville morte consiste à mettre une ville à l’arrêt en appelant chaque habitant.e à rester chez soi. En n’allant pas travailler et en ne sortant pas de leur domicile, les habitant.e.s créent un blocus général et une impression de ville déserte. Pour une courte durée, les magasins, les écoles et les entreprises sont fermé.e.s.
De très grande envergure, cette forme de désobéissance civile nécessite une large organisation et de nombreux moyens de communication. Une opération ville morte est généralement appelée par des mouvements existants ou partis politiques. Pour éviter la violence, il est important d’avoir un certain degré d’unité et d’autodiscipline.
Une action ville morte est organisée contre les autorités et pour exprimer un manque de considération de la volonté des citoyen.ne.s. L’objectif est que le blocage économique engendré pousse les autorités à accepter les revendications formulées.
RESSOURCES :
EXEMPLES :
L’opération ville morte est aussi appelée ‘hartal’ en référence aux grèves générales initiées par Gandhi lors du mouvement pour l’indépendance de l’Inde.
Au Bangladesh, de nombreux hartals sont organisés chaque année et constituent le moyen usuel d’expression politique de l’opposition. Des groupes politiques empêchent la population de sortir de chez elle. Le hartal est synonyme de violence au Bangladesh.
L’opération ville morte à Douala au Cameroun en 1991 aboutit à des élections présidentielles anticipées. Les principales activités économiques étant bloquées, le gouvernement est forcé d’accepter certaines revendications.