Project Description

102. Occupation non violente 

DESCRIPTION

Une occupation non-violente consiste à s’emparer d’un lieu (bâtiment, terrain, espace public…) et de le défendre de manière non-violente. Les mouvements sociaux qui l’occupent affirment leurs droits sur ce lieu et revendiquent un message allant de l’opposition au principe de propriété lucrative à la défense d’écosystèmes.

Souvent, les occupant.e.s tentent de négocier avec le ou la propriétaire du lieu pour que celui-ci ou celle-ci tolère l’occupation. Quand le ou la propriétaire y est opposé.e, l’occupation d’un lieu mène souvent à l’expulsion des occupant.e.s.

RESSOURCES : 

(budget)

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(nombre de participant.es)

Un grand nombre de personnes est nécessaire pour que l’action soit efficace.

(science de l’information et de la communication).

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(légalité)

Il faut disposer d’une protection juridique en cas de procès.

(bois, pancarte, bannières).

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(passif, actif, agressif, ténacité, courage)

Les participant-es doivent être conscients qu’il faut du courage et de la ténacité.

(compétence manuelles, artistiques, créatives, physiques, techniques, rédactionnelles, technologiques).

Afin de permettre la pérennisation du campement, il faut avoir différentes compétences techniques et organisationnelles.

(fenêtre d’opportunité)

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EXEMPLES :

En 2011, le mouvement Occupy Wall Street occupe le parc Zuccotti à proximité de la Bourse de New York pendant plusieurs semaines pour protester contre les abus du capitalisme lors de la crise financière. Le mouvement se multiplie et des militant.e.s occupent différents lieux publics dans d’autres villes américaines.

Le squat social est également un exemple d’occupation non-violente. Il s’agit de collectifs qui occupent un bâtiment inoccupé dans le but d’y créer un projet social. À Liège, le collectif ‘Entre-Murs Entre-Mondes’ a développé le projet d’un centre social autogéré dans un bâtiment inoccupé. Le collectif remet en question les fondements capitalistes de la société et la propriété privée. En Belgique, la loi anti-squat adoptée en 2017 qui criminalise les squatteurs et accélère la procédure d’expulsion fait débat et est peu appliquée, néanmoins, il est nécessaire de disposer d’une protection juridique en cas de procès.

Le projet d’une Zone À Défendre (ZAD) est un autre type d’occupation non-violente. L’occupation permet de bloquer un projet de construction en défendant une zone naturelle mais également de créer un nouveau type de vie en société basé sur le non-marchand. Après l’exemple de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes empêchant la construction d’un aéroport, les ZAD se multiplient. En 2019, une ZAD est organisée à Arlon pour défendre une sablière menacée par un projet de zone commerciale.