Project Description

60. Assemblées publiques et réunions secrètes

Carlos Delgado

DESCRIPTION

Lorsque des personnes doivent échanger, s’exprimer et s’organiser en faveur ou contre une décision ou une situation, ils peuvent se rassembler en assemblées, meetings et réunions. Ces rassemblements publics ou privés (et secrets), légaux ou illégaux sont des actions non-violentes. Ils visent à créer une coalition influente pour changer une situation. Il peut s’agir d’une rencontre qui se tient en un lieu symbolique et qui fait appel au débat avec une partie adverse ou alliée. Ou encore, d’une réunion secrète dans les régimes les plus autoritaires.

RESSOURCES : 

(budget)

/

(nombre de participant.es)

Dépend de la taille des rassemblements mais lorsqu’ils sont publics, le nombre, c’est la force.

(science de l’information et de la communication).

L’information doit être secrète pour les réunions privées et diffusée pour les grands rassemblements publics.

(légalité)

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(bois, pancarte, bannières).

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(passif, actif, agressif, ténacité, courage)

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(compétence manuelles, artistiques, créatives, physiques, techniques, rédactionnelles, technologiques).

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(fenêtre d’opportunité)

L’actualité, la prise de décision politique est souvent liée aux assemblées.

EXEMPLES :

Assemblées de protestation ou de soutien.

En 2011 à Madrid en Espagne, le mouvement des indignés ou le mouvement du 15-M se crée grâce à des rassemblements Puerta del Sol. Des milliers de personnes se réunissent pour discuter d’une autre démocratie, de la fin des mesures d’austérité budgétaire ou encore de la corruption politique. Les assemblées sont fréquentes et les décisions du mouvement se prennent lors de ces assemblées publiques.

Meetings de protestation.

Entre 2010 et 2012, les printemps arabes sont rythmés par un nombre considérable de meetings de protestation sur les places et dans les rues des grandes villes arabes. Chaque jour les protestations commencent par des réunions publiques. Les photos des rassemblements contre Mubarak, place Tahrir, au Caire en Égypte traduisent bien de l’ampleur de ces meetings.

Réunions secrètes de protestation.

Les réunions secrètes se tiennent dans le cadre d’actions de résistance ou de l’ombre. Pendant les grandes guerres, elles étaient fréquentes pour permettre à la résistance de s’organiser. On organise des réunions secrètes à chaque fois qu’il existe une menace : abus de pouvoir, régime autoritaire ou dictatorial, licenciements abusifs en entreprise, atteinte à la liberté d’expression.

Pour ne pas attirer l’attention, les réunions secrètes peuvent se camoufler dans des réunions publiques ou sous des prétextes fallacieux. Il s’agit alors d’une action camouflée qui détourne la raison première d’un évènement. Il peut s’agir d’une réunion entre travailleurs pour discuter de comment améliorer l’outil de travail alors qu’en réalité les travailleurs préparent un arrêt de travail.

Dans nos sociétés de plus en plus surveillées par les technologies, les réunions secrètes reviennent au-devant des actions non-violentes.

Séances d’enseignement ou de formation.

Le principe est le même que les meetings de protestation sauf que ces rassemblements serviront en plus à diffuser une information plus experte (pour et contre) sur le sujet contesté ou supporté. On se réunit et on apprend pour mieux défendre ou lutter. Cette pratique est plus courante dans le monde anglo-saxon et connue sous le nom de Teach-in. Pour le dire simplement, il s’agit de conférences contradictoires.

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