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79. Grèves et grève générale

DESCRIPTION

En terme d’actions de non-coopération économique, la grève est sans nulle doute une des plus fréquente et connue. Elle consiste pour des personnes productives à cesser leurs activités, leur travail pour dénoncer de mauvaises conditions de travail ou défendre leurs revendications. Souvent, elles sont à l’initiative des syndicats. Elles interviennent aussi en réponse à des décisions politiques injustes, inégalitaires qui infligent une détérioration des conditions de travail ou de bien-être des travailleuses et des travailleurs. Il s’agit d’un bras de fer entre le supérieur hiérarchique (le patron) qui ne perçoit plus d’argent de sa production ou le gouvernement qui subit les pressions des entreprises et les grévistes qui se privent d’une part ou de l’entièreté de leurs revenus pendant la grève. Les grèves sont très souvent encadrées par les lois.

Il existe une vingtaine de grèves différentes en fonction des personnes, des secteurs, des objectifs, de leurs échelles et de leurs formes : grève d’avertissement, grève éclair, grèves des agriculteurs, grève des ouvriers agricoles, grèves des prisonniers, grèves des artisans, grèves d’établissement, grève d’un secteur, grève de soutien ou solidaire, grève progressive, grève perlée, grève tournante, grève sauvage, grève de langue (ne plus parler qu’une langue dans un pays avec plusieurs langues officielles), grève de la faim, grève focalisée, grève du zèle, grève par « maladie », grève par démissions successives, grève limitée, grève sélective, grève générale.

Les grèves qui ont le plus fort rapport de force sont les grèves générales (et parfois transnationales ou mondiales). Dans ce cas, c’est l’ensemble de l’économie qui est mise à l’arrêt et la pression exercée sur le politique est plus importante. Il existe de nombreuses grèves historiques de par le monde. En Belgique, les grèves de 1960 ou des femmes de la FN en 1966 ont marqué les consciences.

RESSOURCES : 

(budget)

Une grève qui perdure nécessite des besoins financiers importants.

(nombre de participant.es)

La grève générale est une action de masse (il faut beaucoup de participants).

Les grèves sectorielles sont des réussites lorsqu’elles paralysent le secteur (il faut donc une majorité de participation).

(science de l’information et de la communication).

Il est préférable de médiatiser l’action.

(légalité)

Un préavis de grève doit être déposé dans certains pays pour que la grève soit légale.

(bois, pancarte, bannières).

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(passif, actif, agressif, ténacité, courage)

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(compétence manuelles, artistiques, créatives, physiques, techniques, rédactionnelles, technologiques).

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(fenêtre d’opportunité)

La grève intervient généralement après la prise d’une décision gouvernementale ou privée en défaveur des travailleuses et des travailleurs.

EXEMPLES :

En Inde, en novembre 2020, 250 millions de travailleuses et de travailleurs se mettent en grève contre la révision des lois sur le travail et la libéralisation de l’agriculture. C’est la plus grande grève de l’histoire mondiale.

Le 24 mai et le 29 novembre 2019, des grèves mondiales pour le climat ont été organisées par de nombreuses associations, organisations et syndicats. Des centaines de milliers de personnes à travers le monde ont arrêté de travailler pour une justice climatique et un plan climatique ambitieux.

En décembre 2019, sous l’impulsion du syndicat français CGT, une grande grève et des manifestations sont organisées en France pour lutter contre la réforme des retraites du gouvernement Macron.

« Avec plus de 1,5 million de manifestants répartis sur plus de 250 manifestations, la journée d’action du 5 décembre est une première étape réussie de la mobilisation sociale ! C’est une mobilisation historique à laquelle on a assisté ce jeudi 5 décembre, tant au regard du taux de mobilisation dans chaque grande ville que du niveau de grève dans les entreprises. Cette mobilisation démontre le refus d’une grande majorité des travailleur·euse·s, mais aussi des retraité·e·e·s et des jeunes, de voir notre système de protection sociale sacrifié sur l’autel du libéralisme économique ».