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65. Grève du sexe
DESCRIPTION
La grève du sexe une méthode non-violente de résistance. Elle implique une abstinence sexuelle volontaire et revendicatrice pour interpeller son ou sa partenaire. Cette grève peut être organisée individuellement ou collectivement en fonction des revendications. À travers l’histoire, cette méthode est généralement utilisée par des femmes envers leur conjoint. L’action s’inspire de l’œuvre d’Aristophane dans la Grèce antique, appelée Lysistrata, à travers laquelle les femmes réclament la fin de la guerre du Péloponnèse.
RESSOURCES :
EXEMPLES :
Au Libéria en 2003, l’association ‘Women of Liberia Mass Action for Peace’ organise une grève du sexe pour militer contre la guerre civile. Revendiquant la fin des massacres au Libéria et le droit des femmes, la grève du sexe fut l’une des actions symboliques les plus efficaces pour mener à un accord de paix et l’abandon du pouvoir par Charles Taylor. Ellen Johnson Sirleaf est élue présidente en 2005, une première sur le continent africain. Leymah Gbowee, à la tête de l’association qui organisa la grève, obtient le prix Nobel de la paix en 2011.
En 2009, l’Organisation du développement des femmes au Kenya invite les femmes à participer à la « semaine de l’abstinence ». Cette grève du sexe réclame la fin des querelles politiques, plus particulièrement celle entre le Premier Ministre et le Président qui rend instable l’équilibre du pays. La grève implique des milliers de femmes dont l’épouse du Premier Ministre.
En 2011 en Colombie, dans le village de Barbacoas, les femmes décident de faire la grève du sexe, qu’elles appellent, les « jambes croisées ». Elles réclament que les autorités construisent une route à la place du chemin impraticable de 57 kilomètres qui relie le village au reste de pays. Après trois mois de grève, les travaux commencent.
